miércoles, 14 de noviembre de 2012

"LES DIX POINTS À RETENIR DE LA CONFERENCE DE PRESSE DE FRANÇOIS HOLLANDE"


Les dix points à retenir de la conférence de presse de François Hollande

Le Monde.fr |  • Mis à jour le 
Abonnez-vous
à partir de 1 €
 Réagir Classer Imprimer Envoyer
Partager   google + linkedin

Six mois après son investiture, François Hollande a nié tout virage politique de son quinquennat, mardi 13 novembre, lors de sa première conférence de presse à l'Elysée. Il a défendu "une reconquête de l'avenir", et tenté un exercice de pédagogie pour défendre ses orientations. "J'ai fait le choix du redressement. Je ne prépare pas le sort d'une prochaine élection, mais le sort d'une prochaine génération", a assuré le président de la République.

Egrénant les décisions prises par décret dès le début du quinquennat (sur la retraite à 60 ans, le smic, l'éducation nationale) ou adoptées par le Parlement (outre-mer, emplois d'avenir), François Hollande a tenté de dessiner un "cap" :"Depuis six mois, j'ai fait mes choix et je m'y tiens sans avoir besoin de prendre je ne sais quel tournant, je ne sais quel virage car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes principes et, surtout, aux intérêts de la France."

"Une alternance change le pouvoir mais elle ne change pas les réalités. Je comprends les inquiétudes des Français, leurs doutes, a-t-il insisté, avant de préciser : La seule question qui vaille, ce n'est pas l'état de l'opinion aujourd'hui, c'est l'état de la France dans cinq ans. [...] Le déclin n'est pas notre destin."
La "réorientation de l'Europe". Le président de la République a insisté sur son bilan européen. Assurant que le Conseil européen de la fin juin a permis "une autre orientation de l'Europe". Il s'est engagé à "régler les questions lancinantes de la zone euro avant la fin de l'année". "C'est par la solidarité et non par l'austérité sans fin que seront atteints les objectifs de réduction des déficits publics", a lancé M. Hollande, appellant l'Europe à accélerer son soutien à laGrèce pour mettre fin "aux doutes sur l'intégrité de la zone euro".
Une réduction des déficits "à marche forcée". Le président de la République a défendu les 20 milliards de prélèvements supplémentaires et les 10 milliards d'euros d'économies figurant au budget 2013. "J'ai demandé à Jean-Marc Ayrault de mener à marche forcée le rétablissement des comptes publics", a-t-il martelé. M. Hollande estime que "cet effort est compensé par deux principes : lajustice, en demandant aux plus favorisés de faire l'essentiel du sacrifice. Et l'emploi : tous les dispositifs en faveur des PME ont été préservés". Répétant plusieurs fois le mot "justice", sur le modèle du "moi président", il a ensuite cité la réforme de l'ISF, la réduction de certaines niches fiscales ou la mise en place d'une taxe à 75 % pour une durée de deux ans. Tout en plaidant pour une réforme de l'Etat et de notre système social : "Nous devons être capables defaire mieux, en dépensant moins."

Compétitivité : l'éloge du rapport Gallois. François Hollande s'est lancé dans une longue défense du pacte pour la compétitivité, issue du rapport de Louis Gallois, "un homme de bien". Il a aussi insisté sur la capacité du gouvernement à prendre des décisions rapides : "J'ai voulu faire les choses dans l'ordre : un rapport a été commandé à M. Gallois. Aussitôt remis, aussitôt traduit : vingt-quatre heures pour réfléchir et surtout pour décider." Il a défendu un "pacte" plutôt qu'un "choc" : "Ce pacte vise à produire plus et mieux en France [...]. Ce pacte est tourné vers les PME, pour les aider à se développer [...]. Ce pacte, c'est un exercice de vérité sur le coût du travail qui n'est pas tout, mais qui est tout sauf rien."
Le crédit d'impôt à destination des entreprises sera "simple, sans aucune formalité administrative, rapide et efficace. Ce n'est pas un cadeau, c'est un levier", a-t-il insisté. Il a également justifié la hausse de la TVA, la distinguant de la hausse "massive" voulue par Nicolas Sarkozy. Il assure qu'il s'agit d'une"restructuration des taux de TVA", avec une hausse de 0,4 point à partir de janvier 2014, "soit quatre fois moins que prévu par nos prédécesseurs".

Une loi bancaire. Le président de la République a rappelé sa promesse de campagne d'une loi réglementant les activités bancaires. Cette loi, a-t-il promis, "séparera les activités de dépôt, de crédit, que les Français connaissent, qui les rassurent, de celles liées à la spéculation, qui les inquiètent""Elle interdira aussi les produits toxiques et mettra de l'ordre dans les rémunérations comme dans les bonus", a-t-il assuré.
François Hollande, le 13 novembre.
Hollande appelle les écologistes et les radicaux à la solidarité. "Je ne souhaite pas qu'un seul parti gouverne notre pays. Et donc, il y a trois partis qui sont représentés au gouvernement : le Parti socialiste, les écologistes et les radicaux de gauche. Je leur demande d'être à la fois ce qu'ils sont, d'apporter leur singularité et d'être solidaires", a souligné François Hollande.
"Une majorité, elle a besoin de cohérence, elle a besoin aussi de respect, a enchaîné le président de la République. J'aurais pu demander au gouvernement de Jean-Marc Ayrault de former une équipe que de socialistes. Il y a suffisamment de socialistes à l'Assemblée nationale pour avoir une majorité."
Une loi sur le cumul des mandats. Evoquant le rapport de la commission Jospin, M. Hollande a affirmé qu'il allait "le traduire avec célérité, avec la consultation des forces politiques". "Ses conclusions, pour l'essentiel, je les fais miennes. Le non-cumul des mandats, nous le ferons", a-t-il dit. Parmi les autres propositions du rapport, le président de la République a cité "l'introduction d'une part de proportionnelle" dont "nous discuterons avec les forces politiques""la fin de l'immunité du chef de l'Etat tant en matière pénale que civile" et "la création d'une Haute Autorité de déontologie pour prévenir les conflits d'intérêts", ce qui"est devenu une obligation". Il a confirmé que "dès le début de l'année prochaine, un texte sera préparé par le gouvernement". Ce projet de loi, a-t-il précisé, "pour une part, se retrouvera dans une révision de la Constitution et intégrera aussi la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, indépendance de la justice oblige".
Pas d'engagement sur le droit de vote des étrangers. Interrogé à deux reprises sur sa promesse de mettre en place le droit de vote des étrangers aux élections locales, le président de la République a expliqué que "le gouvernement peut préparer le texte, mais ne le déposera que si la perspective de son adoption est assurée". Il a donc soumis l'application de cette promesse à la "recherche d'une majorité" au Parlement. Il a exclu la possibilité d'un référendum sur cette question : "Un référendum en ce moment ? Vous pensez que je vais prendre cette décision ? Si nous n'aboutissons pas par la voie parlementaire, nous verrons l'état de la société. Mais ce n'est pas aujourd'hui mon intention."
"Ne pas se diviser sur le terrorisme". Après la polémique qui a opposé Manuel Valls à l'UMP à l'Assemblée, François Hollande a cherché à recadrer dans un même mouvement le ministre de l'intérieur et l'opposition. "Si je puis donner ce conseil et aux uns et aux autres, à ceux qui sont aujourd'hui au gouvernement, à ceux qui sont dans l'opposition : ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas, ne polémiquons pas, ne cherchons pas à utiliser je ne sais quelle phrase à des fins de politique intérieure. C'est trop grave", a-t-il dit.
Le mariage homosexuel, un "texte de liberté". "Je ne suis pas convaincu que si c'est la droite qui, après-demain ou encore plus tard accède aux responsabilités, elle reviendra sur cette réforme, pas plus que la droite espagnole n'est revenue sur ce qu'avait fait le gouvernement Zapatero là-dessus, a affirmé François Hollande. Je considère que toutes les croyances, toutes les sensibilités, doivent être entendues et respectées." Il a estimé que ce serait un "texte de liberté" et pas "un texte de division".
"Il y a des moments dans la vie d'une nation, et c'est le rôle du président de la République, où nous devons faire des choix, traduire des évolutions de société, ça paraît périlleux et puis, à un moment, c'est accepté par tous, même par ceux qui avaient combattu le texte", a-t-il conclu.
La France reconnaît l'opposition syrienne. Interrogé sur la crise syrienne, le président de la République a annoncé que la France "reconnaît la Coalition nationale syrienne comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie pour en finir avec Bachar Al-Assad". Ce regroupement de l'opposition, né à Doha, au Qatar, dimanche 11 novembre, rassemble le Conseil national syrien et plusieurs composantes de l'opposition sur le terrain. "Partout où des zones libérées auront été constituées, elles devront être sous cette autorité", a-t-il assuré.
Abonnez-vous
à partir de 1 €
 Réagir Classer Imprimer Envoyer
Partager   google + linkedin

No hay comentarios:

Publicar un comentario